15 Kiap ukua?

Dialogue: À qui est ceci?

Iiva:
Kiap una jaikanga? ᑭᐊᑉ ᐅᓇ ᔭᐃᑲᖓ?Elle est à qui cette veste ?
Aisaki:
Uvanga, jaikaga. ᐅᕙᖓ, ᔭᐃᑲᒐ.À moi, c’est ma veste.
Iiva:
Ukuali kiap pualungik? ᐅᑯᐊᓕ ᑭᐊᑉ ᐳᐊᓗᖏᒃ?Et ces mitaines, elles sont à qui ?
Aisaki:
Taakkua Jiilaup pualungik. ᑖᒃᑯᐊᒃ ᔩᓚᐅᑉ ᐳᐊᓗᖏᒃ.Celles-là, ce sont les mitaines de Jiila.
Iiva:
Naulikiarngai nasara? ᓇᐅᓕᑭᐊᕐᖓᐃ ᓇᓴᕋ?Où est ma tuque ?
Aisaki:
Jiilaup jaikangata ataaniittuq. ᔩᓚᐅᑉ ᔭᐃᑲᖓᑕ ᐊᑖᓃᑦᑐᖅ.Elle est sous la veste de Jiila.

Vocabulaire

Grammar

possession (1)

En français, il y a des mots que l’on met devant les noms pour indiquer à qui ils appartiennent :

mon père

notre maison

ta porte

 

En inuktitut, on ajoute l’affixe à la fin du nom. Les mots ci-dessus serait traduits ainsi :

ataataga

illuvut

matuit

 

En français, les mots qui indiquent le possessif ont tous une forme au singulier et une forme au pluriel qui indique que l’objet possédé est au singulier ou au pluriel.

mon frère mes frères
votre maison vos maisons

 


En inuktitut, on utilise des terminaisons différentes selon que l’objet qui est possédé est au singulier, au duel, ou au pluriel.

LES FORMES DU SINGULIER :

illuga

ma maison

illuit

ta maison

illunga

sa maison

illuvuk

notre maison (nous sommes deux)

illuvut

notre maison (nous sommes plusieurs)

illusi

votre maison (vous êtes plusieurs)

illungat

leur maison

 
QUELQUES DÉTAILS UN PEU PLUS COMPLEXES PLUS COMPLEXES...

 

(i) Pour des noms qui finissent par des voyelles, on ajoute simplement la terminaison.

Si on ajoute ces terminaisons à un nom qui finit par une consonne, alors la dernière consonne est supprimée :

jaikak + ga =

jaikaga

mon manteau

aggak + it =

aggait

ta main (en s’adressant à une personne)

illiq + nga =

illinga

son lit

ataatatsiaq + vut =

ataataatsiavut

notre grand-père

qimmiq + si =

qimmisi

votre chien (en s’adressant à plus de deux personnes)

allavvik + ngat =

allavvingat

leur bureau

 

(ii) -ga (mon/ma) a une seconde forme -ra, que l’on utilise après tout nom qui finit par q :

qajaq + ga=

qajara

mon kayak

taliq + ga =

talira

mon bras

nuliaq + ga=

nuliara

ma femme

 

(iii) Si tu ajoutes -it à un nom qui finit par deux voyelles, ou par une consonne précédée de deux voyelles, alors il faut faire tomber le i de -it :

tui + it =

tuit

ton épaule

umiaq + it =

umiat

ton bateau

uasikuaq + it =

uasikuat

ton gilet

LES FORMES DU DUEL

 

paniikkak

mes deux filles

paniikkik

tes deux filles (en s’adressant à une personne)

paningik

ses deux filles

panivuk

nos deux filles

panisik

vos deux filles (en s’adressant à plus de deux personnes)

paningik

leurs deux filles

  • on ajoute un i supplémentaire avant -kkak et -kkik pour faciliter la prononciation.
  • toutes les terminaisons du duel suppriment la dernière consonne
  • les terminaisons pour « son (à lui ou à elle) /sa (à lui ou à elle) » et « leur » sont les mêmes.
    C’est le contexte qui va révéler de quoi on parle.
LES FORMES DU PLURIEL

ilakka

mes amis

ilatit

tes amis (en s’adressant à une personne)

ilangit

ses amis (à lui ou à elle)

ilavut

nos amis

ilasi

vos amis (en s’adressant à plus de deux personnes)

ilangit

leurs amis

  • toutes les terminaisons du possessif au pluriel suppriment la dernière consonne du radical auquel ils sont ajoutés.
  • les terminaisons pour « son (à lui ou à elle) /sa (à lui ou à elle) » et « leur » sont les mêmes.
DÉSIGNER QUELQU’UN QUI POSSÈDE QUELQUE CHOSE

 

En français, lorsqu’on veut designer une personne qui possède quelque chose, on insère le mot de entre la relation ou la chose qui est possédée et la personne désignée.

l’automobile de Mary

les deux CDs d’Ilaija

le chien de Piita

En inuktitut, ces trois phrases s’écriraient ainsi :

Mialiup nunasiutinga

Ilaijaup qilliqtungik

Piitaup qimmingit

  • note que l’affixe -up est rattaché au nom du possesseur de l’objet
  • on ajoute l’affixe -nga à une personne ou une chose qui est possédée si elle est au singulier; -ngik si elle est au duel; et –ngit si elle est au pluriel.

Si l’on ajoute -up à un radical qui finit par une consonne, alors la consonne est supprimée :

 

Naullaq + up =

Naullaup qullinga

Naullaq's qulliq

Rappelle-toi qu’en inuktitut, on ne trouve habituellement pas plus de deux voyelles à la suite. Donc, si tu supprimes une consonne finale et que le radical finit par deux voyelles, ajoute simplement -p au lieu de -up :

qallunaaq + up =

qallunaap illuralaanga

le chalet du qallunaaq

-up ne fonctionne pas seulement avec les noms de personnes. On peut l’ajouter à n’importe quel nom commun, tant qu’il est au singulier :

angutiup nasanga

la tuque/le bonnet de l’homme

najaup kamingik

les kamiks de la sœur

inuup umiangit

les bateaux de l’inuk

30 » This & That

Inuktut has a complex system of words to talk about an object based on where it is located (this one right here, that one over there, this one up here, etc.). At this stage, we will just look at the simplest forms.

Localizers in the South Qikiqtaaluk dialects have two forms: one for the singular and one for the dual / plural:

una this one
ukua these two
   
taanna that one
taakkua those two / these (3+)

Una and ukua generally refer to something close to the speaker while taanna / taakkua refer to something farther away. This very much depends on the context of the conversation, however.

In this lesson we see localizers used to ask who something belongs to:

Una kiap nasanga?  Whose hat is this?
Una nasaga. This is my hat
   
Taakkua kiap pualungik? Whose mitts (2) are those?
Taakkua pualukkik. Those are your mitts.

 

mien, tien, leur

Prenons une autre forme de possessif. En français on pourrait dire :

C’est le mien.

C’est le tien.

Ce sont les miens.

C’est à lui.

 

Pour exprimer cela en inuktitut, on prend les terminaisons du possessif qui figurent dans la leçon possession (1)

...et on ajoute le préfixe pi- :

Una piga.

C’est le mien.

Una piit.

C’est le tien

Una pinga

C’est à lui.

Una pingat

C’est à eux.

 

Les formes du duel (Celles-ci sont quelque peu irrégulières)

Ukua piikka

Ces deux choses sont à moi.

Ukua piikkik

Ces deux choses sont à toi.

Ukua pingik

Ces deux choses sont à elle.

Ukua pingit.*

Ces deux choses sont à eux.

 

Les formes du pluriel :

Ukua pikka.

Celles-ci sont à moi.

Ukua pitit.

Celles-ci sont à toi.

Ukua pingit.*

Celles-ci sont à lui.

Ukua pingit.*

Celles-ci sont à eux.

*Note que ukua pingit présente trois traductions possibles en français. Bien que cela puisse paraître déroutant, le contexte de la conversation va clarifier les choses.