Dialogue: À qui est ceci?
Vocabulaire
Grammar
possession (1)
En français, il y a des mots que l’on met devant les noms pour indiquer à qui ils appartiennent :
mon père |
notre maison |
ta porte |
En inuktitut, on ajoute l’affixe à la fin du nom. Les mots ci-dessus serait traduits ainsi :
ataataga |
illuvut |
matuit |
En français, les mots qui indiquent le possessif ont tous une forme au singulier et une forme au pluriel qui indique que l’objet possédé est au singulier ou au pluriel.
mon frère | mes frères |
votre maison | vos maisons |
En inuktitut, on utilise des terminaisons différentes selon que l’objet qui est possédé est au singulier, au duel, ou au pluriel.
illuga |
ma maison |
illuit |
ta maison |
illunga |
sa maison |
illuvuk |
notre maison (nous sommes deux) |
illuvut |
notre maison (nous sommes plusieurs) |
illusi |
votre maison (vous êtes plusieurs) |
illungat |
leur maison |
(i) Pour des noms qui finissent par des voyelles, on ajoute simplement la terminaison.
Si on ajoute ces terminaisons à un nom qui finit par une consonne, alors la dernière consonne est supprimée :
jaikak + ga = |
jaikaga |
mon manteau |
aggak + it = |
aggait |
ta main (en s’adressant à une personne) |
illiq + nga = |
illinga |
son lit |
ataatatsiaq + vut = |
ataataatsiavut |
notre grand-père |
qimmiq + si = |
qimmisi |
votre chien (en s’adressant à plus de deux personnes) |
allavvik + ngat = |
allavvingat |
leur bureau |
(ii) -ga (mon/ma) a une seconde forme -ra, que l’on utilise après tout nom qui finit par q :
qajaq + ga= |
qajara |
mon kayak |
taliq + ga = |
talira |
mon bras |
nuliaq + ga= |
nuliara |
ma femme |
(iii) Si tu ajoutes -it à un nom qui finit par deux voyelles, ou par une consonne précédée de deux voyelles, alors il faut faire tomber le i de -it :
tui + it = |
tuit |
ton épaule |
umiaq + it = |
umiat |
ton bateau |
uasikuaq + it = |
uasikuat |
ton gilet |
paniikkak |
mes deux filles |
paniikkik |
tes deux filles (en s’adressant à une personne) |
paningik |
ses deux filles |
panivuk |
nos deux filles |
panisik |
vos deux filles (en s’adressant à plus de deux personnes) |
paningik |
leurs deux filles |
- on ajoute un i supplémentaire avant -kkak et -kkik pour faciliter la prononciation.
- toutes les terminaisons du duel suppriment la dernière consonne
- les terminaisons pour « son (à lui ou à elle) /sa (à lui ou à elle) » et « leur » sont les mêmes.
C’est le contexte qui va révéler de quoi on parle.
ilakka |
mes amis |
ilatit |
tes amis (en s’adressant à une personne) |
ilangit |
ses amis (à lui ou à elle) |
ilavut |
nos amis |
ilasi |
vos amis (en s’adressant à plus de deux personnes) |
ilangit |
leurs amis |
- toutes les terminaisons du possessif au pluriel suppriment la dernière consonne du radical auquel ils sont ajoutés.
- les terminaisons pour « son (à lui ou à elle) /sa (à lui ou à elle) » et « leur » sont les mêmes.
En français, lorsqu’on veut designer une personne qui possède quelque chose, on insère le mot de entre la relation ou la chose qui est possédée et la personne désignée.
l’automobile de Mary |
les deux CDs d’Ilaija |
le chien de Piita |
En inuktitut, ces trois phrases s’écriraient ainsi :
Mialiup nunasiutinga |
Ilaijaup qilliqtungik |
Piitaup qimmingit |
- note que l’affixe -up est rattaché au nom du possesseur de l’objet
- on ajoute l’affixe -nga à une personne ou une chose qui est possédée si elle est au singulier; -ngik si elle est au duel; et –ngit si elle est au pluriel.
Si l’on ajoute -up à un radical qui finit par une consonne, alors la consonne est supprimée :
Naullaq + up = |
Naullaup qullinga |
Naullaq's qulliq |
Rappelle-toi qu’en inuktitut, on ne trouve habituellement pas plus de deux voyelles à la suite. Donc, si tu supprimes une consonne finale et que le radical finit par deux voyelles, ajoute simplement -p au lieu de -up :
qallunaaq + up = |
qallunaap illuralaanga |
le chalet du qallunaaq |
-up ne fonctionne pas seulement avec les noms de personnes. On peut l’ajouter à n’importe quel nom commun, tant qu’il est au singulier :
angutiup nasanga |
la tuque/le bonnet de l’homme |
najaup kamingik |
les kamiks de la sœur |
inuup umiangit |
les bateaux de l’inuk |
30 » This & That
Inuktut has a complex system of words to talk about an object based on where it is located (this one right here, that one over there, this one up here, etc.). At this stage, we will just look at the simplest forms.
Localizers in the South Qikiqtaaluk dialects have two forms: one for the singular and one for the dual / plural:
una | this one |
ukua | these two |
taanna | that one |
taakkua | those two / these (3+) |
Una and ukua generally refer to something close to the speaker while taanna / taakkua refer to something farther away. This very much depends on the context of the conversation, however.
In this lesson we see localizers used to ask who something belongs to:
Una kiap nasanga? | Whose hat is this? |
Una nasaga. | This is my hat |
Taakkua kiap pualungik? | Whose mitts (2) are those? |
Taakkua pualukkik. | Those are your mitts. |
mien, tien, leur
Prenons une autre forme de possessif. En français on pourrait dire :
C’est le mien. |
C’est le tien. |
Ce sont les miens. |
C’est à lui. |
Pour exprimer cela en inuktitut, on prend les terminaisons du possessif qui figurent dans la leçon possession (1)
...et on ajoute le préfixe pi- :
Una piga. |
C’est le mien. |
Una piit. |
C’est le tien |
Una pinga |
C’est à lui. |
Una pingat |
C’est à eux. |
Les formes du duel (Celles-ci sont quelque peu irrégulières)
Ukua piikka |
Ces deux choses sont à moi. |
Ukua piikkik |
Ces deux choses sont à toi. |
Ukua pingik |
Ces deux choses sont à elle. |
Ukua pingit.* |
Ces deux choses sont à eux. |
Les formes du pluriel :
Ukua pikka. |
Celles-ci sont à moi. |
Ukua pitit. |
Celles-ci sont à toi. |
Ukua pingit.* |
Celles-ci sont à lui. |
Ukua pingit.* |
Celles-ci sont à eux. |
*Note que ukua pingit présente trois traductions possibles en français. Bien que cela puisse paraître déroutant, le contexte de la conversation va clarifier les choses.